C’est parti pour le FESPACO Pro/MICA 2023

Coupure du ruban d’ouverture du FESPACO Pro/MICA 2023

La 21e édition du Marché international du cinéma et de l’audiovisuel africains (MICA) a officiellement a été lancé hier dimanche 26 février 2023 par le ministre de l’artisanat monsieur Serge PODO. Pendant 5 jours, producteurs, réalisateurs, distributeurs et diffuseurs se rencontreront autour de l’industrie de cinéma et de la télévision.
Depuis 2013, Mme Awoua KEITA, représentante de la société Cote Ouest, basée en Côte d’Ivoire, participe au MICA. Distributeur de films, Cote Ouest est à la prospection de programmes, et Mme KEITA espère rencontrer le maximum de réalisateurs et de producteurs car elle est à la recherche de contenus à distribuer en Afrique et dans le monde entier.
M. Serge Dimitri PITROIPA, Directeur général de Pit PROD, est quant à lui venu au MICA avec un film d’animation burkinabè Tempête dans une calebasse et recherche des diffuseurs. Avec 98 stands, le MICA offre de vraies opportunités pour le marché des films d’Afrique et d’ailleurs.

Conférence inaugurale FESPACO PRO: le financement des productions cinématographiques africaines en question

La conférence inaugurale de la 28e édition du FESPACO s’est tenue ce dimanche 26 février 2023 au siège du Festival à Ouagadougou. Elle a eu lieu en présence de l’ambassadeur, Chef de la délégation de l’UE Wolfram VETTER.

Prenant la parole à l’occasion, Wolfram VETTER a salué la tenue de la 28e édition du FESPACO malgré le contexte sécurité actuel du Burkina. Il a également évoqué des questions relatives au financement du secteur du cinéma et de l’audiovisuel africains. A ce titre, il a souligné que l’Union européenne tente d’apporter une réponse à cette problématique à travers le Programme-Afrique-Caraïbes- Pacifique (ACP).

Il a aussi évoqué la nécessité de lever les barrières pour faciliter l’accès aux sources de financements des productions et l’émergence des nouveaux talents.  » Pour faire du cinéma, le diplôme ne suffit pas. En sortant de l’école, beaucoup de jeunes cinéastes sont projetés dans une filière complexe où il est difficile de trouver un financement », a-t-il déclaré.

Ces échanges ont permis d’introduire une table ronde en début d’après-midi.

Le MICA 2023 s’annonce bien

La 23ème édition du Marché International du Cinéma et de l’Audiovisuel africain (MICA) qui se tient du 26 février au 3 mars s’annonce bien. Pour le coordonnateur du MICA, Marc Placide SANOU, nombreux sont les acteurs qui ont fait le déplacement de Ouagadougou. La présente édition se tient sous le thème : « Le marché des films d’Afrique et d’ailleurs : quelles opportunités pour les créateurs ?»

Fespaco Pro Info (FPI) : Qu’est-ce que le MICA ?


Marc Placide Sanou (MPS) : le MICA est un espace numérique pour les acheteurs, les diffuseurs et les producteurs de films. Depuis 2021, avec le nouveau projet artistique du Délégué général du FESPACO, Alex Moussa Sawadogo, le MICA est devenu une activité du FESPACO Pro qui combine le volet économique et professionnel de l’industrie cinématographique et audiovisuelle.


MN : Quelles sont les activités du MICA ?


MPS : Le MICA draine plusieurs activités. Nous avons les expositions des différentes sociétés de production, de distribution, de diffusion et des plateformes de streaming. Il y a aussi des séances Business to Business, des master class.


FPI : Quelles sont vos attentes pour cette 21eme édition du MICA ?


MPS : Nos attentes sont assez biencomblées. Au regard du contexte, lorsque nous lancions l’appel à inscription au MICA, le 15 septembre 2022, on ne s’attendait pas à cet engouement de la part des participants. Nous pensions même que les différents opérateurs seraient réticents mais à notre grande surprise, la plateforme est saturée. Tous les 98 stands ont été pris.


FPI : Comment le film se vend sur le marché ?


MPS : Il y a des diffuseurs et des acheteurs de programmes qui viennent. C’est pour eux le lieu de se retrouver et de parler affaire. Tous les acteurs de la chaîne de valeur du cinéma seront bien servis. La particularité du MICA cette année, c’est qu’il y a des producteurs qui ont monté des projets de recherche de coproducteurs. Cela pour que leurs films soient mieux vendus.


FPI: Quelles sont les perspectives pour la prochaine édition du MICA ?


MPS : Avec l’accord des ayants droits nous ambitionnons, pouvoir mettre les
films inscrits au MICA en ligne pour que ceux qui n’ont pas pu être présents à Ouagadougou, puissent visualiser les films. Cela peut contribuer à faire entrer des recettes au MICA et même aux ayants droits.

Le FESPACO Pro
Le volet professionnel de l’industrie du CINEMA

Ousmane BOUNDAONE présente le FESPACO Pro dont il est le coordonnateur

Fespaco pro Info (FPI) Qu’est-ce que le FESPACO Pro ?


Ousmane BOUNDAONE (OB) : Le FESPACO Pro est le volet professionnel de
l’industrie du CINEMA. C’est un cadre de promotion des entreprises cinématographiques et d’échanges avec les pays étrangers. Il est essentiellement
constitué d’ateliers, de masters class et de conférences. La mission principale du
FESPACO pro est la diffusion et la promotion des films.


FPI : Quelles sont les activités phares du FESPACO Pro ?


OB : Nous prévoyons essentiellement deux ateliers : l’atelier Yennenga et Yennenga connexion. L’atelier Yennenga a trois composantes qui sont : le Yennenga Post
production, le Yennenga academy et le Yennenga coproduction. Le Yennenga post
production concerne ceux qui ont fini de produire et qui manquent de moyens financiers et techniques pour finaliser leur projet. Le Yennenga academy est un cadre
de transmission et d’immersion pour les jeunes cinéastes qui échangent avec des
grands noms du cinéma africain. La dernière composante est le Yennenga coproduction qui concerne les réalisateurs des longs métrages fiction. Il encourage la
coproduction entre différents pays. Ainsi le film est de nationalité partagée et est mieux
vendu. La deuxième vague d’ateliers concerne le Yennenga connexion. C’est un
espace d’échange entre différents acteurs de la chaîne de valeurs du cinéma. A travers des masters class, les pionniers qui ont marqués le cinéma africain échangent avec les jeunes. La présente édition a initié un regard croisé entre les anciens et les jeunes.
Cela pour éveiller davantage le sens de la quête de fond pour les réalisations.


FPI : Pensez-vous que le cinéma africain peut concurrencer le cinéma des autres continents ?


OB : Nous avons les mêmes capacités à créer que ceux de l’international. Il ne manque que le bon outil. Au Burkina Faso par exemple, le fonds de financement pérenne du cinéma n’existe pas pour la naissance d’une industrie cinématographique.

Voyage-accueil-hébergement et restauration

Accueillir-héberger et restaurer, 02 mois à l’œuvre pour le confort des festivaliers.

Avec un dispositif d’accueil présent depuis quelques jours à l’aéroport de Ouagadougou, les festivaliers sont assurés dès leur arrivée d’être pris en charge par la commission. Les sites d’hébergement et de restauration sont répertoriés
et déjà mis à disposition pour recevoir ces invités selon François AKOUABA président de la commission accueil-hébergement et restauration.
Les exigences de certains hôtels ont souvent amené la commission à régulièrement actualiser sa liste de sites d’hébergement. La principale difficulté rencontrée se résume au manque de place dans les avions pour les derniers festivaliers attendus, mais la commission est à pied d’œuvre pour satisfaire tous les festivaliers.
Pour cette 28e biennale du cinéma panafricain, la commission voyage accueil hébergement et restauration a déjà accueilli et hébergé environ une centaine d’invités.

FESPACO 2023 : une statue en hommage à Ousmane Sembène dévoilée

Pour marquer le centenaire de la naissance du romancier et cinéaste sénégalais Ousmane Sembène, une statue représentant son buste a été dévoilée le dimanche 26 février 2023 au siège du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) dont la 28e édition rend célèbre le centenaire du cinéaste à travers une série d’activités.

Présent à Ouagadougou dans le cadre de la 28e édition du FESPACO, le premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga accompagné par son homologue burkinabè Apollinaire Joachimsom Kyelem de Tambèla ont rendu hommage au cinéaste dont le buste rejoint celui d’un autre réalisateur sénégalais, Paulin Soumanou Vieyra, installé au siège depuis février 2017.

Stands et Accréditations : La demande a dépassé l’offre.

Environ 300 stands accordés sur 200 de prévus, une prouesse qui prédit de l’engouement autour de ce 28e FESPACO.
Dans la cour du siège, les stands sont réservés uniquement aux médias et autres partenaires du Festival. Il y’a deux aires d’exposition : La restauration et les professionnels.

L’ex-camp fonctionnaire en face de la cathédrale est réservé aux maquis et aux restaurants. La place de la nation est consacrée à l’exposition des objets d’arts et des poteries.
Plus d’une dizaine de pays prennent part à ces expositions et les plus fortes délégations sont le Mali, le Sénégal et le Niger.
Abby Ouattara de la commission accréditation rassure que tous les badges sont attribués.

Les salles de projection font peaux neuves pour la 28e édition de la biennale du cinéma africain.

À deux jours de l’événement, les gestionnaires des salles de projection sous la houlette du comité d’organisation mettent les petits plats dans les grands pour un rendez-vous réussi aux festivaliers.

Les salles du Ciné Burkina, Ciné Nerwaya, Canal Olympia Yennenga, Canal Olympia Idrissa Ouédraogo, de la mairie centrale, du centre de presse Norbert Zongo, du CENASA et du CBC sont les salles choisies pour les projections cinématographiques.
Le ministre en charge de la culture, Jean-Emmanuel Ouédraogo a fait un tour pour constater l’état d’avancement des préparatifs des salles de projections et autres lieux et
sites devant accueillir les différentes activités de cette 28e édition. A l’issue de sa tournée, il a montré sa satisfaction quant à la bonne suite du festival.
Les mytiques salles du Ciné Burkina et du Ciné Nerwaya ont refait peaux neuves.

FESPACO 2023 Tout est en ordre, dixit le comité d’organisation

Le comité national d’organisation de la 28e édition du FESPACO a fait le point des préparatifs à 72 heures de l’ouverture officielle.

Tout est en ordre pour que le FESPACO 2023 ouvre ses portes, ce samedi 25 février 2023 en présence du chef de l’Etat Ibrahim Traoré. La cérémonie d’ouverture est prévue au Palais des sports de Ouaga 2000. Serge Aimé Coulibaly et son équipe, réservent une fois de plus, une œuvre de belle facture pour la chorégraphie d’ouverture.

Les stands d’expositions à la place des nations et à l’ex camp fonctionnaire sont prêts et n’attendent que le clap de départ.
Le MICA (marché international du cinéma et de l’audiovisuel africain) qui a installé ses quartiers au siège du FESPACO, est lui aussi fin, prêt.
111 artistes sélectionnés, se produiront sur les différents plateaux artistiques.

160 sur les 170 films sélectionnés, sont déjà là. Selon le délégué général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo, tout est minutieusement orchestré, les projectionnistes ont été recyclés par des professionnels venus du Maroc.
Plus de 10 mille festivaliers sont attendus avec des programmateurs de film de Berlin et de Cannes. Canal +, l’un des partenaires majeurs du FESPACO 2023, a investi plus 100
millions FCFA, et pourra diffuser des films sélectionnés. Côté sécurité, la commission est en rangs serrés et avec cette période d’insécurité, le comité d’organisation invite les festivaliers au respecter scrupuleux des consignes des professionnels
de la sécurité.

Le Mali est le pays invité d’honneur selon le président du comité national d’organisation Fidèle Tamini pour avoir été le premier à répondre favorablement à la sollicitation du FESPACO.

LA SECURITE DES FESTIVALIERS SERA ASSURE COMME TOUJOURS

Un impressionnant dispositif sécuritaire clairement visible du citoyen lambda est déployé à travers la capitale, des équipes de patrouilles sillonnent continuellement les artères de la capitale.

A tous les points stratégiques et sites du FESPACO, on constate un impressionnant déploiement progressif de forces de sécurité. Pour les responsables de la commission sécurité, tout est fin prêt pour garantir la sécurité de chaque festivalier. « Nous sommes avisés des enjeux majeurs du moment et le dispositif sécuritaire que vous voyez n’est que ce que vos yeux voient. Les festivaliers peuvent vaquer paisiblement à leurs occupations. » a lâché le Commissaire Abdoulaye BELEM.
Le mot d’ordre reste : « Accepter les fouilles – Eviter de porter des gros sacs et ou des objets métalliques (arme à feu ou blanche) ainsi que les bijoux de grande valeur. Soumettez-vous aux consignes de sécurité.